Sècheresse

J’entends dans la campagne assoiffée qui gémit
La terre crépiter au soleil obstiné.
Le feuillage haletant se craquèle et frémit
Et tombera trop tôt sur le sol buriné.

La pierre que les herbes ne retiennent plus
Dévale sourdement le sentier poussiéreux.
Les oiseaux d’habitude bavards se sont tus,
Le ruisseau chétif se tapit, silencieux.

Les fruits que les arbres ont conçus au printemps
Tombent épuisés dans le pré maigre et roussi
Ou tentent de s’accrocher désespérément
Aux branches efflanquées, attendant le sursis

Dans le ciel défilent des nuages pressés
On ne sent pas un souffle de vent ici-bas.
C’est ailleurs, loin vers l’est, qu’ira se déverser
L’ondée tant attendue qui nous oubliera.





Ecrit par Oxalys
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