L'idéal qu'on offre au poète

J'ai changé les desseins que l'on m'avait promis
Car la France n'est plus la terre des poètes
Ma vie sera furieuse ! Et la peau de ma tête
Avant que je m'en aille aura fendu les nuits

J'aurai la peau tannée, et des cuisses d'airain
Des yeux assagis ; Blancs, puis noirs ! Je saurai
Pourquoi je suis tombé. Pourquoi le ciel effraie !
Ah ! Des gouttes de feu aux lèvres de chacun !

J'ai ici trop pleuré, et cherché trop longtemps
Une parole, un acte, que je comprendrai
Vainement. Tout me fuit.
Mon âme illuminée
A pourtant aboli les contes pour enfants

J'ai vu la pierre neuve embrassée par l'ivoire
Pour revenir chez moi, n'importe où, attendons..
Cela n'a plus de sens, je voulais des chansons.
Alors, seul sous le vent, je fais semblant d'y croire.




Ecrit par Francois
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