De la ville moderne

Ah la télévision ; A la télévision : justice épileptique
Que l'on regarde mou, comme ça, sans avis
Ni recul. Convenez ! C'est une maladie
Ces cartons balafrés, ces toges acétiques
Qui nous disent toujours comment sera le temps
Et comment sont les gens et les guerres là-bas
Pendant que nous buvons de délicieux printemps.
Enfin, soyez devant quand passent les ébats
Des débiles joyeux en tondant leur pelouse
Ou se payant - enfin ! -; le dernier cube autiste
Quand d'autres viendront, par grands paquets de douze
Pour renforcer leur bêtise monothéiste.
Le teint blafard et moribond ou les muscles
Saillants, quand ils vont transpirer sur des tapis
Dans les tristes étuves qui sentent le musc.
Ici les rêves sont rapides et finis,
Déjà ? On passe à autre chose; c'est plus neuf
Et moins cher. On vous jure ! ça change la vie !
Vous aurez du bon temps, le sourire et les joies
Que l'on ne voit jamais que sur du papier sale.
Vous serez dépourvus de justice et de foi
Sous des cieux malheureux de pitiés impériales.
Mangez aussi,du sain, du bon et du meilleur
Qu'on fait venir pour vous sur le pas de la porte !
L'onirique vous parle et se fait le veilleur
De vos souffrances ; gens ! Considérez-les mortes !





Ecrit par Francois
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