Les amours impossibles

J' ai revu la rivière et toutes ses images
Quand je cherchais jadis tes incertains visages
Dans ces méandres bleus où se perdait ma voix
Accrochée aux roseaux qui ployaient en émoi.

Et les années noyées dans les algues filantes
Chuchotaient vainement, dérisoires orantes,
Tandis qu'un vent frileux chiffonnait le miroir
Où mon ombre passait toujours avec retard.

Je n'ai fait que rêver ta précieuse existence
Car je n'ai jamais pu célébrer ta présence,
Tu es fille de l'aube et moi, tailleur de nuit.

Tu tisses au matin les rayons de lumière,
Je bistre tous les soirs l'horizon de colère,
Lors je meurs à l'aurore et renais quand tu fuis.




Ecrit par Banniange
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