Je ne saurai donc jamais....


Ballon sonde qui se perdra comme toute bouteille jetée à la mer

Je ne saurai jamais si vous m’avez aimé,
Tant votre être secret vous forçait au silence.
Timoré, j’hésitais, demeurant en balance
Pour vous dire un Amour dont j’étais enflammé.

Et pourtant je sentais votre port sublimé
Par mon soyeux regard et ma sobre opulence.
Le cœur tout en émoi, dépourvu d’éloquence,
J’acceptais que l’austère ait cet air intimé.

Nous vivons désormais dans des coins différents,
Et mon cœur ne se fait à ces jeux inhérents
Aux gens ayant pour but une ascèse inutile.

Hélas, nous passerons à côté de nos vies
Tandis que nous pouvions nous choyer dans l’idylle.
Timorés ! N’étouffez O jamais vos envies !




Ecrit par Tonindulot
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