Humanités

Carabiniers d’Artois : d’Arras voie en impasse
Évoquant mon passé, bien vieux de cinquante ans,
Vivace en ma mémoire, un tour de passe-passe 
Aux scènes redonnant comme un nouveau printemps.

L’endroit était austère et l’École Normale
Accueillant dans son sein l’élève instituteur.
Difficile, partant, de se faire la malle,
Une prison tout près pour l’oiseau migrateur.

Mais que de bons moments de franche rigolade
Dans les salles de classe, et le parc, les dortoirs,
Sur la Scarpe en canot, pendant quelque balade,
Monômes peu prisés par les gens des trottoirs.

Délectables étaient les danses écossaises
Où nous pouvions serrer dans nos bras, s’il vous plaît,
Dans leur propre bahut, ouvert grand aux ascèses,
Les filles, nos consœurs, buvant du petit lait.

Que de bons souvenirs au nom de la culture :
« Connaissance du monde » – Ô ce show du Tyrol !
« Cercle rationaliste » : un traqueur d’imposture,
Ne confondant... sachant nager... twist, rock’n’roll.

Et, au palais Saint-Vaast, quelle bibliothèque,
À la fois accueillante et fabuleux trésor,
Nécessaire aux « monos » (graphies), thème : l’Aztèque,
Ou, roi parmi les rois, Nabuchodonosor !

Puissent m’avoir donné Jean Bodel, le trouvère,
Comme Adam de la Halle, en brillants arrageois,
Un peu de leur talent qu’en mon cœur primevère
Éclose en vers, du monde, en lui toutes les joies !


Le 19 juillet 2009.

Ecrit par Stapula
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