Qui frappe à l'huis ?

Qui frappe à l'huis dès l'aurore ?
Qui frappe à midi encore ?
Chaque soir, qui frappe à l'huis ?
Et qui frappe, au creux des nuits ?

Qui s'en vient dans le silence
De la brume qui commence,
De l'ombre au fond du vallon,
D'un chemin aride et long ?

Est-ce le vent qui apporte
Son pas jusqu'à notre porte ?
Cet élan est-il hasard
Ou clarté de son regard ?

Debout sous les giboulées,
Parmi les feuilles tombées,
Sur notre seuil vieillissant,
Il se tient là, il attend.

Il faudrait ouvrir sur l'heure
Pour que dans notre demeure
Le repos lui soit donné,
Mais … où est cachée la clef ?

Nous cherchons sous la poussière,
Fouillons la maison entière,
Dérangeons tous les objets,
Froissons leurs sommeils secrets …

Sous notre lampe immobile,
Il vient de s'asseoir, tranquille,
Car il est l'Ami, la clef,
Le repos tant désiré.

Il frappe à l'huis dès l'aurore,
Il frappe à midi encore,
Chaque soir, il frappe à l'huis,
Et il frappe, au creux des nuits.


D'après Apocalypse III - 20 :
"Voici que je me tiens à la porte,
et je frappe."

Ce poème est le premier qui m'est venu à l'esprit une fois qu'a été connu le thème "Porte" de ce mois de novembre 2018.
J'ai préféré en écrire un autre pour ce thème et réserver celui-ci pour la catégorie "Spiritualité".


Ecrit par Ombrefeuille
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