L'évadé



Toutes les oreilles sur mon torse me disent que mon coeur bat trop fort
Et toutes les lignes de mes textes écrivent que je deprime encore et à tort.

Tous mes pas dehors laissent l'empreinte des baskets de deux pieds gauches
Et tous ceux qui les suivent me montrent un chemin mêlant le choix à la débauche.

Toutes les bouches qui me parlent, parlent aussi au vent qui me traverse
Et toutes ces âmes soufflent vers ce corps qu'est le mien encapuché sous l'averse.

Tous les livres que j'ai lu ne m'ont rien dit sur ce qu'il fallait faire ici
Et tous les souvenirs que j'en ai éclaircissent le flou de l'époque du crucifix.

Toutes et tous ont voulu que je vive savourant la mort à crédit,
Mais je suis le seul à vouloir vivre comme aucun geôlier ne l'avait prédit.




Ecrit par Ry
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