Vacances - Réveil-Matin ordinaire

- "Tu vas voir, vieux Papy, bientôt TU VAS MOURIR !"
Dit-elle en me sautant sur le dos, follement,
Du poids de ses cinq ans, le regard désarmant,
Quand pour la soutenir son frère d'accourir !

Enfermés dans mes bras je les comprime un peu,
- "C'est vous, les schtroumpfs farceurs qui serez étouffés !
Pour donner les bisous je suis le roi des fées,
Et c'est moi le plus fort à ce type de jeu !"

Roulant sur le tapis ils tentent d'échapper
Aux baisers bien piquants en s'asseyant sur moi,
Mais le siège est instable et le fou-rire est roi
Quand l'amour ne sait plus quelle tête attraper !

- "Venez donc déjeuner !" (cri de voix féminine)
"Sinon le chocolat bientôt refroidira !"
- "Allez ! Vite, pipis ! Chutes du Niagara !
Et lavage des mains. Surtout toi, la coquine !"

- "Papy, c'est toi coquin! Hier tu m'as mouillée !"
- "Monte donc sur la marche ! Un bébé qui va fondre !"
De gouttes d'eau j'humecte un petit nez qui fronde.
- "Papyyyy tu vois ! C'est Toi !"
- "Tu s'ras mieux réveillée !!

Descendez maintenant, après le déjeuner
On ira vous noyer tous deux à la piscine !"
- "Je m'en fich' j'sais nager !", dit mangeant sa tartine,
Le plus grand ; et sa soeur : "Oui, nous on va gagner !

Je suis plus un bébé, mêm' j'ai pas pied, je plonge !"
- "Si tu fais ça j'te croqu' ! Je suis le crocodile
du capitain' Crochet qui mang' tout c'qui s'faufile !"
- "Mêm' pas vrai ! Je t'ai vu, t'as le nez qui s'allonge !"

Tels des fous ils riaient, l'âme sereine et pure
Et moi je soupirais que ce bonheur ne dure.



Ce poème a déjà un an et demi. <br />
Et le bonheur dure toujours. Ce dernier matin de vacances n'a pas dérogé à la tradition des chatouillis du réveil. <br />


Ecrit par Guy
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