La muse de la bibliothèque

Les rêves laissent peu de trace,
Mais celui-ci est tenace,
Le seul dont je me souvienne,
Le seul où mon corps se déchaîne.

Rare sont ces intensités,
Où les paroles sont à peiner,
Egarées en transition,
Au milieu des sensations.

Une courte manifestation,
Insaisissable telle une illusion,
Un simple moment volé,
Où tout n’est que sensualité.

Une peau à la douceur visible,
Un parfum juste perceptible,
Des flammes ondulent ses cheveux,
Une couleur rousse brulant les yeux.

Ses yeux pris derrière des carreaux,
Avec son élégance d’intello,
Son regard perdu dans les rayons,
Me laisse troublé d’intentions.

Je descends à son chemisier,
Près du corps, et suggéré,
Qu’il me trouble de fantaisies,
Décrivant une scène sur un lit.

Ce passage au milieu des livres,
Un instant laissant surtout ivre,
Enivré par le son de sa respiration,
Mon corps explose d’excitation.

C’est n’est qu’un croisement,
Il n’a y pas de faux semblants,
Pas de mot échangé,
Juste un regard croisé.

Un regard qui en dit long,
Un regard sur notre façon,
De nous dévorer physiquement,
De nous dévêtir brutalement,

Malgré sa froideur,
Je déborde de sueur,
De chaleur éphémère,
De paradoxes dans l’air.

Mes jambes me portent au loin,
Cet instant gardé dans un coin,
Je m’éloigne avec regret,
Celui de ne pas avoir osé.

Et la réalité revient au galop,
Me réveillant en sursaut,
Mon corps sent l’épuisement,
Il me brûle tout en vibrant.

Comment oublier cette dureté ?
Comment pouvoir avancer ?
L’avenir peut-il être délicieux,
Après un songe aussi goûteux ?




Ecrit par Kurotsuki
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