Tout près du soleil

Un grand été ébouriffé
Posé sur le tendre versant
D’une radieuse vallée...
Voilà le tableau si troublant

Qui hypnotise mon regard :
L’avalanche sur l’oreiller
De tes cheveux dorés, épars.
Tu dors d’un souffle régulier

Et envieux mon œil jalouse
Hauts, sur leurs dunes de coton,
Les songes enflammés qu’épousent,
Sur la taie, les feux de ton front.

Ainsi je goûte l’indolence
De ton si chaud et clair sommeil,
Et frileux, m’allongeant, je pense
Me coucher... tout près du soleil.




Ecrit par Fregat
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