Lumières séculaires

Au début, le soleil émergea des ténèbres :
Apparurent lumière et vie, ainsi qu’instincts.
Le jour chassa la nuit, ses chimères funèbres ;
Sur Terre l’Astre Dieu modela les destins.

L’Homme encore prostré, craignant foudre et tonnerre,
Trouva la clé du feu grâce au silex, au bois,
Qu’on percute, qu’on frotte, actes que l’on vénère
Quand on les sait remparts du bipède aux abois.

C’est le temps de la torche – herbes sèches et pailles –,
Des foyers primitifs, aux magiques attraits,
En ombres transformant combats, danses, ripailles,
Sur un mur de caverne, en de sombres forêts.

Autant de mauvais sorts, charmes et maléfices
Pour de faibles esprits faisant leurs premier pas
Que d’incantations, rites et sacrifices
Pour un réel masqué, tout pièges et appâts !

Les superstitions traverseront les âges,
Répandant la terreur, les larmes, bains de sangs
Sous l’œil des lumignons aux clartés bien trop sages
Pour élever notre âme, au rancart les encens.

Aujourd’hui, notre Globe est noyé de lumière :
Halogènes, néons, surpuissants projecteurs !
L’humain ne craint plus rien : même l’humble chaumière
A des airs de palais accueillants, protecteurs !

Pseudo sécurité, point ne nous égare :
Trop croire en la puissance et c’est… l’explosion !
Retrouvons quelque attache à défense, bagarre
Pour du Monde élargir le champ de vision !

Ainsi, forts des lueurs dont s’est nourri l’Ancêtre,
Conjuguons au présent, chaos à prévenir,
Le sensible vital et la raison de l’Être,
Piliers de la Sagesse et flambeaux d’Avenir !


Le 25 octobre 2007.




Ecrit par Stapula
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