Bernanos

Je suis "le mot perdu
D’une langue oubliée",
Mais vous n’avez pas cru
Bon d’y ajouter

Foi, car, comme on pense,
On se révèle encore
En sa terrible essence
Comme naufragés du sort.

Je suis de l’inutile
Le soleil congédié,
La clef de voûte en si
D’une donzelle allumée.

L’expérience du mal
Me l’a tôt avoué
Et je jette à la mer
Toutes mes bouteilles brisées.




<br />
Poème extrait d' "Ouvertures en terres d'oubli", recueil paru chez Edilivre<br />


Ecrit par Poljot
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net