Que le vent m'emporte

J'ai voyagé légère et libre, au-delà des songes et des rêves.
J'ai goûté, gourmande aux sels de l'envie des délices insolant.
Au dessus des prairies de menthe, des mers d'argent aux sèves
Des montagnes de calvaires, j'ai résisté au souffle des vents.


Dans les glaciers de pureté, j'ai marché endurante pour expier.
Etendue sur les gerbes de blés de velours j'ai dormi comme sourd.
A l'ombre des arbres de judée je me suis assise, professe pour prier.
Dans les déserts austères aux silences éternels, m'apparût l' amour.


J'ai vu des beautés exaltées d'ivresse en mon regard émerveillé.
J'ai souris audacieuse à la vie après de bien sombres orages.
Le soudain désir absolu d'aimer a jaillit du feu pour l'éternité.
En moi la furieuse envie de vivre la quintessence de mon âge.


J'ai nagé dans le talent insensé des maître dans leurs toiles.
La plus belle des étoiles a exhaussée mes voeux les plus chers.
Le septième art m'a fait vivre de folles aventures en ses toiles.
Et, miracle, la providence a voulut que je compose des vers!


Et que le vent m'emporte!




Muse




Ecrit par Muse
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