Tornade

A tous les sinistrés


Les cieux aux lourds sourcils froncés
Abattent leur chape sur nous
Et projetant l'obscurité
Nous menacent de leur courroux;
Leurs yeux lancent cent mille éclairs
Pour foudroyer chaque passant
Mais à l'abri chez moi, j'attends
Que s'essouffle ce sourd tourment.

Crevant brusquement ses nuages
Le temps pète, explosant de rage
Et roulant sa voix de tonnerre
Clame sur les toits sa colère.
Bien à l'abri chez moi, j'attends
Que s'apais'nt ces déchainements
Et pressens avec pessimisme
Que se déclenche un cataclysme.

Tel un cyclone, un ouragan,
L'univers hurle de fureur:
La nature, à ses grondements,
Se plaint frémissante de peur
Et se plie, se courbe tremblant
Aux gifles cinglantes du vent.
Chez moi, bien inquiet, je l'entends
Tout emporter dans ses élans.

Voici de concert que des trombes,
C'est un vrai déluge qui tombe
Transformant les rus en torrents
A noyer champs, maisons et gens
Tout angoissé, chez moi, j'assiste
A ce début d'apocalypse
Et vois impuissant les ravages
De cette tornade à l'ouvrage.

Combien de morts, de sinistrés
Ont tout perdu en un instant
Quand des élus ont négligé
Le sort de l'environnement?
L'homme saura-t'il respecter
La natur' bien plus que l'argent
Quand les changements climatiques
Annonc'nt un futur chaotique?




Ecrit par Louis Vibauver
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net