Nature

Le jour se lève doucement...
L'horizon réveille le soleil,
Transforme les cieux vermeils
En un infini océan.
Les étoiles s'effacent, discrètes,
Sous le pâle masque des nuages,
Restes d'une nuit d'orage
Ruisselants sur les pâquerettes.
Le son de la plaine aux aurores
Mêle à l'éternelle rivière
Le timide chant d'un pic vert,
Le vent soufflant sur le décor.
Et coule l'onde vipérine
Où je me repose enfin.
J'y bois et mange à ma faim
Avant de gravir la colline.

J'ai ce sommet pour objectif.
D'ici l'on peut voir dans les prés
Toute la vie de nos forêts
Quand elle s'éloigne des ifs.

Là où le blé s'incline
Sous les humeurs d'Eole,
Où l'abeille s'envole,
Ici, l'humain décline.

Déjà tourne l'astre solaire,
Je cherche l'ombre en ce midi.
Les feuillages m'offrent un répit
Pour que retombent mes paupières...
Las de tant marcher je m'endors
Au milieu de doux bruissements,
Doux cris d'oiseaux et feulements
Que la vie distribue encore.

Mon sommeil est vite effacé
Quand à la faveur de Chronos
Je me plie au courroux d'Helios
Qui mon abris a déplacé.

L'heure est propice à reprendre
La marche qui me vit dès l'aube
Faire une escale sur le globe
Quand j'étais avide d'apprendre.
Je serais ce soir au village.
J'irais, flânant sur le chemin,
Me rapprochant de loin en loin
Des vies d'errances, de vides cages.

Je quitte Pan pour cette nuit,
Les caresses des vies sauvages.
Nos villes ne sont que mirages
De fausses lumières et faux bruits.




Ecrit par F.Lo
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