Sonnetine

Je suis venu moi, pauvre musicien,
Dans ce monde acerbe, intraitable et sourd
En pianotant beaucoup, sinon pour rien.

N’ai-je pas été un bon troubadour ?
Suis-je un cas isolé ou freudien
Dont le long chemin fut un non-retour ?

Tu es venu toi, affable musique,
Minauder ce fragile blondinet
Qui n'avait ni sonate ni sonnet
Et tu ne l'as pas trouvé archaïque.

Il est venu lui aussi, ce poète
Rêveur, m’offrir sa poésie rebelle
En déposant ses vers dans ma cervelle,
Puis il ne m'a pas trouvé obsolète.




Tous droits réservés © Claude Lachapelle / Janvier 2019


Ecrit par Claudel
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