Femme libre


« Il n’est pas une goutte au lit de ces fontaines »*
Où la hyène tapie n’étancherait sa haine…
Je te dédie ce chant Femme de liberté,
Qu’à l’encre de ton sang certains puisent la paix.

Leurs mots sont des boulets déshonorant ta robe,
Ils rougissent ton ciel au silence de l’aube.
Aux murs de Jéricho le froid se fait morsure
Et toi, femme de chair, tu caches ta blessure

Non ! Ne ceins pas ton front d'une tresse d’épines,
Laisse aller ta passion sur un lit d’aubépines.
Quand les trompettes jouent au seuil de ton plaisir
L’écume de Satan en râles vient mourir.

Ô Femme, prend ta plume et sur les barbelés
L’étendard de tes mots aura l’éclat du jais,
Au parchemin noirci par l’ombre des vautours
Ton verbe fleurira dans un bouquet d'amour.


*premier vers de Pétrarque




Ecrit par Pieds-enVERS
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net