L'homuncule

Un jour quelqu’un m’a bousculé,
Catapulté tel une spore ;
Je voulus rabattre les stores,
Mais pas moyen de reculer…

On m’a précipité par terre,
Moi qui flottais dans l’indécis,
Détaché des fracas d’ici
Et n’écoutant que mes artères.

Pleure homuncule, vain nabot,
Âme bêlant au bord du vide !
Quelque chemin que tu décides,
Il sera barré de corbeaux.

Bravant les vents de l’entropie
Je suis sorti mourir un peu –
Adieu, et se sauve qui peut
De cette étoile inaboutie !

Ce jour-là, quand j’ai basculé,
Raidissant mes fibres dolentes
Je me fis droit comme une plante
Sous les néons immaculés.




Ecrit par Lejassyote
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net