Chevillée au corps

Nul ne peut nous séparer
On s’est assez bagarrés
Fin de la course-poursuite

Je t’ai chevillée au corps
Tu m’as chevillé au corps
Dans le plaisir on se vautre

O toi le feu la prison
Remplissant les horizons
Et les abîmes profondes

Je me suis rivé dedans
Ton tendre buisson ardent
Où la création se cache

Il vaut bien le fruit d’Adam
Ton grand rire cascadant
Qui rompt toutes les attaches

Notre âge est de déraison
Légers nous nous refaisons
A la dimension du monde

Prends-moi aime-moi encor
Pulvérisons les records
Sans s’extirper l’un de l’autre

Nul ne peut nous séparer
Nous refermons le carré
De nos corps sans point de fuite




Ecrit par Lejassyote
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