L’oiseau charmeur

Une nuit d’été dans un épais brouillard,
J’avançais gaiement avec mon canoë ;
La lune invisible et le chant du huart
M’accompagnaient sur ce lac effarouché.

J’arrivai près de l’oiseau et vis sa tête
Se tourner vers moi avec ses yeux de brume ;
Une ode vibrait dans la nue frémissante.

Mon cœur solitaire ou ma voix de brouillard
Lui chanta la complainte d’un canoë
Qui sombra au chant envoûtant d’un huart :
♫ Rame à flot, petit rafiot effarouché ♫

Le chant de l’oiseau prit place dans ma tête
Inhibant ma triste chanson dans la brume.
Mon canot chavira dans l’eau frémissante.





Tous droits réservés © Claude Lachapelle / Janvier 2019


Ecrit par Claudel
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