Je suis un parvenu
Je suis un parvenu, j'idolâtre mon âme
je mets mon pardessus pour y cacher ma lame.
Je dis tout haut partout que je ris à toutes heures
mais tous ces beaux discours ne sont que d'un menteur.
Dans la pluie je dévale en sanglots engloutis,
je trébuche en cascades comme marmot en folie.
L'intime intimidée ment et détourne le pas.
Au fond du col, caché, au creux du ventre ça bat.
Se taire, les gens se terrent!, quand je montre ma vraie peau
Ils se bouchent les oreilles quand je montre mon eau
qui est toute ma fièvre, mon légitime sceau.
Vos pieds dans ma rivière, tarie, insultent ma faux.
O!! ma lame est sortie, je vous vois piétiner.
Comme jeu comme défi elle s'est assassinée.
Mais elle revit toujours, ma lame est mon âme.
Elle tue pas le voyous, elle me fait seulement mal.
Les blessures guérissent vite quand le temps est passé
et la langue et mes griffes et mes dents acérées
me redonnent le dessus, je reforme ma grimace,
je remets pardessus adorant que les âmes.
jean claude
Ecrit par Kero
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