Vers cette tente très froide d'une souris

Un Homme avait, en Sibérie,
Une chambre. Des bandits l'ont pris...
Nos clans russes dictent aux Mairies
Qui doit quitter
Vite quel appartement gratuit,
Leur propriété?

À leurs patrons, l'on ne dit rien.
Auprès du clan, l'Homme est le chien,
Laisse sa maison. Il prend le train,
Va à Moscou,
Où l'on lui ferme ses chemins:
«Comme toi, beaucoup

De peuples pauvres prient des droits!
Oublie des journalistes. Crois
À nos journaux, où seuls leurs rois
Sont populaires
Sur chaque Fortune. Mec, c'est pourquoi,
Vis sous ta terre.

Ami, avec ton corps très géant
Va vers l'Europe. Là, passe un an,
Au champ trouve le travail comme l'âne
De nombreux genres.
Mec, donne tes pieds aux hauts paysans
Pour te surprendre...»

Un peu plus tard, ce Sibérien,
Est le touriste au Jardin
Du Luxembourg, l'Etat du Bien
Quel riche t'invite.
Vers l'Angleterre va son copain,
Par l'or d'Aspide.

Dévoile au Russe un beau village,
Des belges pour gagner le stage.
L'Homme ramassait, à son jeune âge,
Comme un glaneur,
Plusieurs maïs, son grand courage
Aime tous les mœurs,

Avait voulu passer une nuit,
Au champ, où l'œil s'est endormi...
À l'aube, il n'a pas peur des bruits
De son moteur...
Coupait son pied, comme du coq cuit,
L'agriculteur

Flamand qui n'a pas arrêté,
Tout de suite, sa machine. Broutait
Dans ce champ, où l'Homme russe goûtait
L'image du ciel.
Ses pantalons étaient jetés
Dans les poubelles

Comme les morceaux de son passeport
Sanglant. À l'hôpital, son corps
Passait deux jours, car un loup fort
D'un ministère
Criait que l'Homme aura la mort
Dans cet enfer,

Comme les malades "Mentaux". Leurs murs
Ont rappelé toutes les blessures.
Ce diable de la Préfecture,
Qui parle russe,
Lui a menti que son futur
Lui donne des puces.

Il expliquait: «Mec, ta gangrène
Infectera, par toutes les veines,
Ton sang et tu voudras tes chaines
Qui sont bien mieux
Que ta mort lente de hyène,
Verras ton Dieu!»

Nombreux journaux ont publié
Cinq phrases que ce sang était lié
Avec l'homme qui avait brûlé
Toute sa conscience,
Qu'il ne pouvait bien calculer
Aucune distance

Entre l'esprit malade mental
Et leurs hommes qui ont vu ce mal,
Que ce blessé est l'animal.
L'on l'avait su,
Mais l'a fermé dans l'hôpital
Des aperçus,

D'où l'Homme sans pied s'est réfugié
Un jour plus tard, car il neigeait.
Aux journalistes, il bougeait
Par son jaune pus.
Sa jambe bleue fait opérer
Ce pied rompu.

Au Nouvel An, l'arme l'a fait
Quitter cet hôpital d'un prêt,
L'Homme sans prothèse a immigré
Dans le Pays-Bas.
À Amsterdam, malgré son gré,
L'ordre le bat,

A fait tomber sur son plancher,
Dans sa prison pour lui cacher
Toutes nos fiertés. Dans leurs clichés,
Montrait ces grèves
Sur l'invalide. Mais il cherchait
Les fruits des rêves.

Lorsqu'il arrive en Allemagne,
Sans cause, son existence gagne
Ce même carcel. L'on coule ce sang
À Offenburg.
Sans noire peur, l'homme s'approche des bagnes
Seul à Strasbourg.

Sous un chemin se trouve sa tente,
Grace à ce rare bonheur, l' âme chante.
Aux pauvretés très différentes
L'on aide en France,
Où seules les Muses, qui sont brillantes,
N'ont aucune danse.


Ici en Youtube https://youtu.be/OHJYSz5Hryk , je lis ce même poème consacré au courage humains d'un émigrant russe en Europe totalitaire

Ecrit par Kiriyatskiy
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net