Le poème que j'aurai pu écrire

Nul n'imagine ce jour de braise
Où le crayon sur la page traçant
Avec grand soin le fruit de tous ces ans
Éclaire enfin le front de ma cimaise.

Faut-il de l'art et tant de rêverie
Qu'imaginant réalité sans trêve
Surgit ici tout le suc et la sève
De promesses, de vastes soûleries.

Étonnamment quand grandit la prescience
De la récolte et le sel au levain
Va se mêlant, nous offrant cet airain
Tel une épée en un ciel d'espérance.

Mais l'illusion ne dure qu'un instant
Quand cependant le fil, la découverte
Se dévidant tisse et me déconcerte
Un bel habit pour ce nouveau printemps.

Le poème que j'aurai pu écrire à la place Du "Chemin de la liberté" dans le thème du mois.

Ecrit par Saintes
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