Le nomade solitaire

Son regard est drapé de soleil et d'azur,
Son souffle pas à pas, vaste comme le monde,
Eveille la rosée. Son ombre vagabonde
Sème sur les chemins comme un écho plus pur.

Ses rêves sont secrets, secrets sont ses désirs,
L'air fugace est son toit, l'ailleurs sa destinée,
L'inconnu sa patrie. L'envol de sa pensée
Va de chants en matins et de nuits en soupirs.

Citoyen de la route et compagnon du vent,
Il est de l'horizon le féal et l'intime,
Il connaît de l'oiseau le silence et la rime
Et de la feuille nue l'ultime battement.

Qui saisira sa voix, qui entendra sa main
Froisser au seuil de l'aube un peu de la prière
Que la pluie abandonne au galbe de la pierre,
Quand s'ouvre l'heure neuve aux marches du lointain ?...


A tous les gens du voyage
et autres vagabonds


Ecrit par Ombrefeuille
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