Les harassés

Les harassés
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Ils parleront toujours de feu,idolâtrie
Aussi vrai que leurs fronts seront l'or des amours
Jaunes, qu'un vieux Tristan somnolent aux prairies
Ira,rêveur affable esbaldir un vautour.

Ils vieilliront je crois harassés d'os rompus
Quand pour aller trouver au soir des théories,
Le souffle alors vidé, mais debouts anges nus
L'âpre crucifixion des stigmates flétris.

Ils enverront toujours l'obscur à l'abandon
Si bien qu'au frais matin des arches printanières,
Passeront à l'égout, horreur, tous vos blasons
Ne seront que vents sourds à l'écho de la chair.

Puis Il craindront la triste et lente solitude
Aux doigts jaunes de goudrons, la tête enfumée,
Laisseront par instant tous leurs faubourgs noyés
Et les verts prés des bibles-divines lassitudes.

Hélas, agneaux mortels ; ces beaux temps vous fuiront
Trébuchant à la nuit par des alésoirs sombres
Et fumant comme fume un cadavre à la tombe
Que d'égouts que d'ennuis vos larmes maudiront.

Puis Hurlant sous les cieux troués d'éclairs abjects
Quand leurs vieilles douleurs sentiront le fer et
Sous les yeux étonnés du plus petit insecte
Le corps face à l'aura d'un esprit sans pitié.




Ecrit par L_ Alb_Atroce___
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