Mirages

A travers la fenêtre ouverte,
Dans un jugement déréglé,
Devant mes yeux clos, en alerte,
Ton fantôme vient me frôler.

Ma main tendue est une barge
Qui tente ravir au lointain,
Dans la brise venant du large,
Le mirage de ton parfum.

La lumière de ton regard
Me couvre, j’en oublie le froid.
Tout est si clair, pas un brouillard
Des algarades d’autrefois.

Et je savoure dans le soir,
Le corps ouvert à ton absence,
Ce qu’il me laisse apercevoir
Malgré tout, avec indulgence :

Le mal de toi en ces errances
Qui trompent les plaies de la nuit,
Qui les soulagent en silence,
Sous l’arc argenté de la pluie.




Ecrit par Fregat
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