La muse en quête... pour Oxalys interprête

Assise au chevalet d’où sortent ses sonnets
La Muse a suspendu mon souffle à son haleine
Et le vent transporteur les livre en wagonnets.

Par delà le long Rhin au milieu de la plaine
Pousse encor ce houblon qui viendra fermenter
Dans les fûts emplis d’orge où s’affine la graine.

O pays fort vaillant ! Toi qui sais décanter
Les perles de sueur pour en faire richesse,
Empêche tes enfants de fort mal fréquenter !

Partenaires du site où vogue la déesse
Qui, de plume en vélin, passe un bout de son temps
Faites nous le plaisir d’un mot de gentillesse !

Quelques anges chenus vont ici haletant
Portant folle guitare et hirsute moumoute
Pour donner sérénade au nouveau combattant.

Et pendant ce temps-là le monde, sur sa route,
Apprend, las, au plus jeune à nager dans la boue,
Hors palme académique et sans le moindre doute.

Alors sans rechigner mais vous tapant la joue
Le poulbot impoli vous transmet sa risette
Et puis s’en va crever du corbillard la roue.

Où sont passés ces gens de la sobre guinguette
Débitant des couplets en chantant le bon vin ?
Aujourd’hui c’est fini ; au revoir bal musette !

Mon auguste torchon se voulait peu divin,
Mais un brin nostalgique et empreint de prudence
Tant la crainte est ici encline au pot-de-vin.

Et malgré ces détours la Muse est d’évidence
Propice aux chauds saluts. C’est pourquoi je lui dis :
Reviens donc douce Muse et faisons quelque danse !

Je voudrais te rejoindre en ton sein paradis.


Remis ici sur demande d'Oxalys

Ecrit par Tonindulot
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