Brume



Longtemps, tu m'as regardé avec l'intensité
Du désir puissant de celui qui aura aimé
Pour la dernière fois comme un soleil couchant
Se prépare à sombrer dans l'enfer du néant.

Phare luisant de voluptés divines d'amour,
Eclairant chaque pas dans la nuit comme le jour,
Roi incontestable de mon corps et de mon coeur,
Tu as soufflé le vent des ténébreuses douleurs.

Comme une brume laiteuse et son poison,
Tu as enveloppé l'aube de ton horizon
Sinistre et froid, sur un lit emplit d'amertume.


Sous les vaporeuses pâleurs des mélancolies,
Se noient les beautés des doux rêves ensevelies
Dans le crépuscule éternel de l'âcre brume.




Ecrit par Muse
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