L'écrivaillon



Je suis perdu dans un monde d’indifférence,
Un monde virtuel que l’on nomme le net.
Méditatif plusieurs jours, ou manque de chance
Je n’avais pas l’envie d’écrire des sornettes.

Se laisser guider par quelques vers poétiques,
Enfin, (c’est comme ça pour les alexandrins.)
Parfois, mes mots ont une saveur ascétique,
Ou je me laisse conquérir par le chagrin.

Tristement, je déchiffre les autres poètes
En me répétant : mon Dieu… qu’ils ont du talent.
Je prends alors conscience d’être qu’une bête,
Un écrivaillon triste, et souvent indolent.

Dévoiler ses pensées dans un monde perdu
Une drôle d’idée pour un analphabète.
Souvent pour moi c’est une tâche assez ardue
Bien que… je ne pense pas être… trop, trop, bête.

Aujourd’hui, je suis affligé, je suis largué
Par tout ce lectorat débordant de talent,
Je vais devoir encore, me mettre à blaguer
Pour prouver aux autres que je suis excellent !

Hélas ! Sur la toile, il faut se montrer toujours
Ou l’on s’effondre immanquablement dans l’oubli.
Alors on peut dire adieu à tous ses amours
Car au grand jamais, on ne sera anobli.

Daniel Lefebvre
16.03.2019




Ecrit par Lefebvre
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