Je vais bien, ne lui dis pas...

Dans mon Paradis blanc, j'entends l'oiseau qui passe,
Il m'apporte ses mots, sous une aile d'acier,
Froid qui d'un sentiment pris au cœur de la glace,
Attise mes sanglots, les faisant prisonniers.

Je lui dis qu'en enfer, je mérite une place,
En n'ayant su jamais effacer le chemin,
De la marque du fer dont se creuse la trace,
En celle que j'aimais, sans lui lâcher la main.

C'est en voyant mon Père, allongé près de moi,
Que j'ai compris la guerre, et j'ai perdu la Foi.

Reviendra-t-elle un jour se forger à l'enclume,
En retrouvant l'Amour dans son écrin de plume ?

Croyant que je vais bien, surtout ne lui dis pas
La raison qui m'étreint, sinon elle en mourra.




Ecrit par Solem
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