La beauté de l'être

La beauté de l'être


C'était le temps de l'abondance
Où tu attachais à ta cour
Des miracles cette tendance
Qui confondait l'or et l'amour.


À ceux qui te mettaient en garde
À demi-mots contre ton cœur,
Tu disais que rien ne retarde
Autant le bonheur que la peur.


Mais hélas c'était autre chose,
Entre les mains, qui circulait
Dans la flatterie, je suppose,
Qui fit de toi leur bilboquet.


Ne sens-tu pas
À travers toi
La lame usée,
Toute rouillée ?
N'as-tu plus rien
Qui t'appartient
Hors ce métal
Fondamental ?


Le partage des connaissances
T'a fait rêver d'égalité,
Croire que l'unique importance
Était de tout abandonner.


Vers toi nombreuses mains tendues
Fermaient tes yeux habilement.
Ô petite sœur ingénue,
Regarde mieux leurs sentiments.


La liberté te faisait signe
Alors que tu lisais son nom
C'est autre chose que l'insigne
Au revers d'un complet veston...


Ne sens-tu pas
À travers toi
La lame usée,
Toute rouillée ?
N'as-tu plus rien
Qui t'appartient
Hors ce métal
Fondamental ?


Tu n'as pas reconnu la peste
À tes pieds qui chantait si fort
Pour le seul écu qui te reste,
Et ton malheur vient, sans effort.


Qu'as-tu fait des vieilles histoires,
Qui sont arrivées jusqu'à toi
Avec leurs horribles mains noires
Et leurs fantômes dans les bois ?


Les grands animaux dans les fables
– Et les petits, se sont dupés
Sous tous les cieux, toutes les tables,
Et toi, tu n'en as rien gardé !


Ne sens-tu pas
À travers toi
La lame usée,
Toute rouillée ?
N'as-tu plus rien
Qui t'appartient
Hors ce métal
Fondamental ?


Sur les toits, si les girouettes
Pouvaient parler, en vérité,
Tu souhaiterais quelque tempête
Habile à les décapiter.


Oublie les faiseurs de mirage
Autour de toi, levant leur doigt.
Leurs prophéties sous ce nuage
Disent tout et n'importe quoi !


Essaie d'enfin mieux te connaître.
Ils feront ailleurs leur marché.
Dévoile la beauté de l'être
Dont ils craignent la liberté.


Ne sens-tu pas
À travers toi
La lame usée,
Toute rouillée ?
N'as-tu plus rien
Qui t'appartient
Hors ce métal
Fondamental ?


Essaie d'enfin mieux te connaître.
Ils feront ailleurs leur marché.
Dévoile la beauté de l'être
Dont ils craignent la liberté.

Très librement inspiré de Bob Dylan : Like a Rolling Stone - 1965

©M.KISSINE – Décomposition – ISBN 9782919390274 – DLE 2015


Amicalement à vous, ce 1er avril 2019

Ecrit par Madykissine
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