Frémissements

Je sais que comme l’océan
De vague en vague tu voyages,
Qu’aux premiers frissons du printemps
Tu hantes déjà son feuillage,

Que tout pareil, du bout des plumes,
Les ailes étourdies de vent,
Tu cueilles sur l’onde l’écume
Des grands silences de l’estran.

Je sais que de l’azur des jours,
Du bleu profond des fleurs mouillées,
Tes yeux ont l'éclat du velours
Quand ils s’imbibent de rosée,

Que de la quiétude des nuits
Tu gardes tous les tremblants songes,
Que l’aurore qui s’éclaircit
N’est que l’un deux qui se prolonge.

Je sais qu’ici et là reposent
Des traces de tes mouvements,
Et mon cœur sur toutes ces choses,
Les sent encor, tout frémissant.




Ecrit par Fregat
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