Autre




Si, de leurs doigts, ne naît aucune main,
L'arbre se dresse ainsi qu'un spectre humain ;
Il pousse, il pense, il explore l'espace,
Et son espèce, immobile où l'on passe,
Meut lentement, vers la terre et le ciel,
Pourtant, sa masse et son être essentiel.

Coupé pour l'âtre, en une âpre agonie,
Il sentira, comme nous, ce qu'on nie :
Couler sa vie au Léthè du néant !

Même pieux, l'homme est un mécréant.




Ecrit par Salus
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