Ô cascade, Ô rocher...

Ô cascade Ô rocher
Que j’adore approcher !
Donnant la fraîche douche
A qui n’est point farouche
Vous faites de la scène
Une image fort saine.
Savez-vous d’où provient
Ce courant diluvien
Qui permet au corps sage
De prendre un décrassage ?

Ô cascade Ô rocher
Que j’adore approcher!
Vous êtes cataracte
En jouant fort bien l'acte
Où le jet de l’eau pure
Fend la roche si dure.
Mais qui est cette fille
Qui, là, se déshabille ?
Je ne sais si je dois
Garder l’œil aux abois.

Ô cascade Ô rocher
Que j’adore approcher!
Vous aimez le pipeau
Que je prends comme appeau,
Pour jouer à tue-tête
Ce rondeau fort esthète.
Le son de l’instrument
Me fournit l’argument
Pour troubler le tendron
Qui se baigne au chaudron.

Ô cascade Ô rocher
Que j’adore approcher !
Vous faîtes que l’audace
D'envahir cette place
Permet de voir au bain
La naïade et son sein ;
Coulant en longs cheveux
Ce blond si merveilleux
Me met tout en syncope
A brûler mon échoppe.
Ô cascade Ô rocher
Quoi donc vous reprocher ?




Ecrit par Tonindulot
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