L'étau du silence


Mais ce soir, l'étau du silence
En ses deux mâchoires d'acier,
A l'étreinte âcre de l'absence
Et le sourire carnassier.

Il me bouscule et me malmène,
S'amuse du chagrin pourri
Où le vague à l'âme m'emmène,
Comme le chat, d'une souris.

Avec ma plume délavée,
Je n'écrirai rien d'attrayant.
Une mélopée dépravée
À l'accord mineur peu seyant.

Hélas, c'est tout ce qu'il me reste.
Ne m'en tenez donc pas rigueur,
Car pour guérir de cette peste,
Il n'est de cure sans douleur.

Alors, loin de tout port d'attache,
Dans la mer grise des remous,
Bien loin pour ne pas faire tache,
Je jette l'encre des mots doux.

8 Mai 2019




Ecrit par Myosotis
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