L'être majuscule

L'enfant au parfum doux des champs
Qui court sans cesse après le vent,
L'enfant au langage incertain
Un peu poète et bohémien.

L’enfant grand amoureux des flaques
Parfois même d’affreux cloaques,
L’enfant capturant coccinelles,
Libellules ou sauterelles.

L’enfant apaisé tendrement
Sur le sein chaud de sa maman,
L’enfant loin dans son pensionnat
Une peluche dans les bras.

L’enfant mi ange et mi démon
Un jour bien sage et l’autre non,
Qui fraternise ou se dispute,
Joue dans le sable ou bien chahute.

L'enfant aux mille et une ruses,
Perspicace, que rien n’abuse,
L’enfant qui tout vient démasquer
De ce qu’on voulait lui cacher.

L'enfant débordant de tendresse,
Qu’un conte émeut, qu’un mot dur blesse,
L'enfant et son regard mystère,
Dans on ne sait quelle croisière.

L’enfant des villes ou des campagnes,
Des steppes, déserts ou montagnes
Qui a de son berceau sauvage
Au cœur l’empreinte impérissable

L’enfant fragile et si puissant,
Éveil d’aurore et du printemps,
L’enfant qui s’invente et fabule
Ses demains d’être majuscule.




Ecrit par Fregat
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