C'est ainsi que mes vers t'abandonnent

Je t’ai tout raconté des longues heures
Passées à t’attendre sous cet auvent
Où veillait l’espoir avant qu’il ne meure
Sur des lettres sombres au parfum d’encens.

Ce soir j’effeuille ces cruels poèmes,
Leur passion vaine devenue erreur,
Ces grands éclairs de fièvre où des je t’aime,
Doux mirages, s’inventaient des splendeurs.

Et c’est ainsi que mes vers t’abandonnent...
Ils sont déjà sur cet autre horizon
Où tu n’es plus, où il n’est plus personne,
Où les pluies n’ont plus le goût du poison.

Défardés d’hier poignent mes futurs,
Sans crainte des nuits, confiants désormais,
Car aux matins ils survolent les murs
Où d'une ombre encore tu transparais.




Ecrit par Fregat
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