La flamme rouge

Souvent le mal d’amour provoque des rougeurs
C’est lui qui incendie les joues d’adolescents
Qui donne des couleurs de fraises aux plus timides
Et le front aussi chaud que la braise aux jeunes gens

Ce rouge n’est qu’une bouffée ainsi qu’un songe évanescent
Il monte comme la fièvre et s’enfuit comme un lièvre

Mais ni la guerre qui met tout à feu et à sang
En laissant derrière elle un paysage de ruines
Ni la colère qui illumine le visage
N’ont ce rouge incarnat qui dans l’air s’évanouit

Ce rouge qui rend belles les femmes à tout âge
C’est celui que l’on cueille au réveil sur les lèvres
De l’être aimé qui s’ouvrent encore humide
Et toutes chiffonnées des baisers de la nuit

Alain




Ecrit par Recreation
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