Hymne à la terre

Je vais chanter la terre, la mère de toute chose, la solide,
La très ancienne qui nourrit sur son sol tout ce qui existe, …
Homère

Ô toi belle bleue quand depuis l'espace
Tu nous offres ton charme et ta fragilité ;
Ta tremblante atmosphère, notre félicité
Est la robe légère en aimable paroisse
Accueillant en son sein le bonheur de la vie.

Ò Reine, et de la vie c'est toi qui aux mortels as fait le dont,

Bercés par la parole onirique et antique
Aveugles de naissance révisons notre éthique
Quand dans cet entregent où la matière convie
Le vivant, l'ambigu rafle discret la mise.

Et c'est toi qui le leur reprend. Heureux celui que tu honores de ta bienveillance,
Car il possède toute chose en abondance.

Ni jaloux, ni envieux mais cette corne là
Résonne et les tempêtes de leurs couleurs lilas
Teintent le grand tableau quand par cette entremise
Font de notre univers un grand théâtre d'ombres.

Ses fils brillent d'une jeunesse joyeuse et vigoureuse dans sa fleur,
Et ses filles dans les rondes fleuries dansent de tout leur cœur,

Pour que ronde ne cesse il nous faut écouter
De ton ventre fécond l’insatiable beauté
Réalisant ainsi tes promesses sans nombre,
Retrouvant la jeunesse privée de trop d'espoirs.

Je te salue, Mère des dieux, épouse du ciel étoilé.

Le voile de tes yeux que trop d'excès enfument
Attend une lueur au travers de la brume,
Pleure pas, de la vie ce n'est encore le soir.


Les vers en gras sont ceux d'Homère.

Ecrit par Saintes
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