Corsica inviolata

La montagne est de pierre, et parmi le maquis,
Le ciel tremble quand vient la nuit lente et farouche ;
Et sous le lamento des porches insoumis,
Le vent courbe le dos, le silence se couche.

De pierre sont les pas, les fronts et les clochers,
La parole est de feu, l'écho est de lumière ;
La montagne a chanté l'appel fier des bergers,
Et s'est ému l'envol de cette sente altière.

De pierre sont les rues, de pierre les maisons,
Le vent sec s'y tapit, ténébreux, indocile ;
La montagne a pleuré les morts et les saisons,
Et sur les seuils butés le temps passe, immobile.





Ecrit par Ombrefeuille
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