La nuit et l'océan

Quand le jour tombe sur la ville,
Les bruits s'estomp'nt, le vacarme:
Tout semble devenir tranquille
Pour désarmer la moindre alarme.
La vie paraît s'être arrêtée:
La nuit règne compacte et dense;
Les sons se font sourds, étouffés:
La tension chut' face au silence.
On peut sombrer dans le sommeil
Ou dormir d'une seule oreille,
La nuit est comme un océan
Où l'on plonge et se noie dedans.

Quand s'allument les réverbères
Pour remplacer l'astre solaire,
Toutes les chos's alors diffèrent
Pour que l'on perde tout repère;
C'est de suite un tout autre monde
Qui se lève et qui se refonde,
Et de l'endroit reste l'envers
De ce décor qu'est l'univers.
On peut sombrer dans le sommeil
Ou, noctambule, être en éveil,
La nuit est comme un océan
Que l'on sillonn' mort ou conscient.

Quand le soleil tend ses rayons
Depuis la ligne d'horizon,
Il tire avec eux la pénombre
D'un grand manteau de couleur sombre
Et pour ne pas être de reste
On troque dès lors notre veste
Pour une chemise, un bonnet
Qu'on met dans les grands lits douillets.
On peut sombrer dans le sommeil
Ou, insomniaque, être en éveil,
La nuit est comme un océan
Où l'on compte les moutons blancs.


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Ecrit par Louis Vibauver
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