Qu’il fait froid dans ta pensée ! (glose)

Poète, cesse de te plaindre,
Dis qu’il fait froid dans ta pensée.
Ne laisse pas le feu s’éteindre,

Ni la cendre étouffer la braise,
Comme quand une voix glacée
Révèle un sous-jacent malaise.

Pourquoi ta soudaine colère
Souffla sur le feu de mon cœur
Qui ne battait que pour te plaire ?

Pourquoi redoublas-tu de rage
Pour éteindre aussi la lumière
Qui éclairait ta blanche page ?

Ton spleen ne fait que te priver
D’une espérance, – la première,
Où nous aimions nous retrouver.

Qu’est devenue la quiétude,
Que je prenais pour le bonheur,
Parée de vraie sollicitude ?

Ton refus d’écouter la muse
Laisse ton hymne désolée
Sombrer dans une aura diffuse.

Permets à l’heur de se répandre
Comme l’eau dans une vallée
Se disperse en larges méandres.

Laisse une vague de lyrisme
S’épancher sur tes sombres jours,
Pour en laver le pessimisme.

Ecoute mes humbles conseils,
Et que l’espoir filtre toujours,
Chaud comme les rais du soleil !

L’entrain tu verras reparaître
Au fond de ta joie écoulée,
Lors ton génie pourra renaître…







Glose inspirée par la dernière strophe du poème de<br />
Marceline Desbordes-Valmore « le rossignol aveugle »<br />
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Dis qu’il fait froid dans ta pensée,<br />
Comme quand une voix glacée<br />
Souffla sur le feu de mon coeur<br />
Pour éteindre aussi la lumière<br />
D’une espérance, – la première,<br />
Que je prenais pour le bonheur !<br />
Laisse ton hymne désolée,<br />
Comme l’eau dans une vallée,<br />
S’épancher sur tes sombres jours,<br />
Et que l’espoir filtre toujours<br />
Au fond de ta joie écoulée !<br />
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Ecrit par Oxalys
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