Promenade nocturne

Les mains dans les poches de mon manteau,
Le corps présent , j’arpente le trottoir,
L’esprit ailleurs, prisonnier, plein d’espoir
De ton regard, si bon, si doux, si beau.
Je marche, automate de sang et de chair,
Je marche, ombre pareille à la nuit,
Glissant sur ce pavé, je vais sans bruit,
Le rythme de mon souffle martèle l’air.

La ville dort enveloppée de lumière,
Quelque part, tu es là toi aussi endormie,
Tes rêves emplis de mystérieux origamis
Qui prennent vie sous l’écran de tes paupières.
IL me plait, dans une superbe prétention,
A m’illusionner de partager tes songes,
Croire mon cœur, qu’aucun remord ne me ronge,
A vivre dans tes rêves de pures intentions.

Passant solitaire dans un rideau de pluie,
Mon pas se hâte, mon ombre suit fidèle,
Elle apparaît parfois aux murs de la ruelle.
Un clocher insomniaque sonne minuit,
Il accompagne ton prénom dans ma tête,
Alors m’enveloppe un bien être, une joie,
Avec l’assurance de parvenir jusqu’à toi,
Pour achever ma promenade en une fête.




Ecrit par Ruben
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