Terminus

Pourquoi se dire fatalité
Puisqu’ils sont inéluctables
Et que longue sera la liste
De ces évènements notables.
C’est en nous mettant à l’épreuve
Que nous pourrons faire nos preuves
Et peut-être ainsi supporter
Ce qu’elle nous a concocté.
Il n’y a de fatalité
Que, tous sur le même pied
A égalité aura mis
Qu’ils soient amis ou ennemis.
Ce triste départ si cruel
Nous menant seul vers l’éternel,
C’est un moment que l’on omet
Quand on espère en l’avenir,
Mais qui bien vite renaît
Quand soudain il ose venir
D’un coup de faux nous rappeler
Être le prochain appelé.
Le trajet seul aura ses charmes
Selon le bagage et les armes.

Pour certains inondés de larmes
N’arrivant à tirer l’alarme
Pour que stoppe, las, le voyage,
Sauter en marche s’il le faut,
Pouvoir tout reprendre à zéro,
Pouvoir en changer l’aiguillage
Et rompre la monotonie
D’une succession d’ennuis.

Pour d’autres, le soleil inonde
Dardant sur des chants et des rondes
Que chacun ici s’émerveille
D’avoir sans nul autre pareil
Eut cette unique chance innée
De n’avoir été dépourvu
En étant, la bise venue,
Sous une bonne étoile né.

Importe peu le billet pris,
Importe ce que fut son prix,
Les passagers du terminus
Entendront le même Angélus.


Extrait du recueil "J'ai quelques maux à vous dire !" (paru chez Edilivre en 2015), ce texte fut écrit le 25 décembre 2005.

Ecrit par Skywheeler
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