L'oiseau qui chantait

J’avais en moi un oiseau qui chantait
Sur la branche dorée de l’espérance,
Celle où pointaient des fleurs immaculées,
Mon âme y voyait des fruits en puissance.


Tous le matins, sur le toit bleu des jours,
Posé au creux de l’été, sans méfiance,
Il sifflotait d’une voix de velours,
Sur le mince fil de mon existence.


Et puis le vent indécis des marais
A recouvert d’un grand voile ses plumes,
Thèmes d’automne, il n’a plus sifflé
Que des chants d’illusion et d’amertume.


Enfin un soir, mes tympans n’ont saisi
Que de grands silences en leur laideur,
Un faible murmure leur eut suffi,
L’oiseau joyeux avait quitté mon cœur.


J’avais en moi un loriot qui chantait
Sur sa branche colorée d’espérance,
Y avaient pointé des fleurs argentées,
Du moins je le crus, ce fut ma souffrance.




Ecrit par Fregat
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