Les ombres de la nuit

C'est l'heure où le jour passe au fond de la colline,
Où son ombre au sous-bois se fait frémissement,
Quand le rocher se penche au bord de la ravine
Et qu'aux branches levées s'ouvre le firmament.

Alors, vers les terriers, les nids et les repaires
Se hâtent sans délai mille ombres que la nuit
Presse de regagner ces abris tutélaires
Qui tiendront éloignée la peur qui les poursuit.

Quand, sortant à leur tour, les prédateurs de l'ombre
Se faufilent, furtifs, parmi les troncs hantés,
Ce sont des frôlements, ce sont des yeux sans nombre,
Embusqués, à l'affût, devinés, redoutés.

Une aile de silence, ombre lente et sereine,
Descend sur quelque proie et soudain s'en saisit
Dans un hululement de la lune lointaine,
Les serres sans pitié refermées sur un cri.

Voici qu'à l'horizon l'aube à peine esquissée
Touche la profondeur des ombres dont le pas
Habite au plus secret de la brume effleurée
Par nos rêves ... Déjà le coq chante, là-bas ...






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Ecrit par Ombrefeuille
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