Le souffle du vieux Lyon

Au bas de la montée de Fourvière
Mes forces m’abandonnent.
Nos bras se frôlent mes cuisses se raidissent.
Epuisée du désir de Toi, essoufflée de gravir
Encore un degré Je n’en puis plus
D’attendre ton baiser salvateur.

Au second palier, ta main
Dans un rayon de lumière pêche
Trois marches plus bas ma défaillance…
Ma tête roule sur ta poitrine,
Nos lèvres se cherchent,
Nos langues se trouvent

Au palier suivant je me perds
Dans la douceur de ton cou.
J’explore le grain de ta peau,
Le contour de ton visage et tes yeux
Je ne résisterai guère à ta main
Sous ma robe à ta bouche sur le bout d’un sein.

Au dernier palier, cheveux en bataille,
Habillée de ton parfum, de tours en détours,
Mes doigts connaissent ton torse.
Les passants jettent un œil torve
À nos ébats à peine esquissés.
Tu retiens ma main en désirance…
Tout en haut, le ciel est bleu.
Je n’insiste pas,
Je sais l’essentiel !
Le temps ne presse plus, tu m’as redonné
Le souffle de la vie, le souffle de l’amour.
Pas encore amants, plus tout à fait amis,
Je t’aimerai jusqu’à mon dernier souffle…


Il y a cinq ans, deux poètes du site se rencontraient.En fouillant dans ma collection personnelle pour vérifier leur histoire que je suis en train de rédiger, j'ai retrouvé une vieille interprétation. j'avais simplement envie de la partager.<br />


Ecrit par Ann
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net