Indices Sensoriels

Cueillie dans un soupir, cette fleur de printemps,
Humeur posée un soir par l'empreinte d'un temps,
Au hasard d'un froufrou, vague réminiscence,
Rêve au charme houleux laissé par la présence
Là, dans un coin discret, d'un foulard indigo.
Et pistant la timide odeur de l’oripeau,
Semé sans ton accord, d'une griffe opportune,

Bouleversant éther, je toise l'infortune
A bâbord, à tribord... Je tangue dans ta mer.
Unie par cet amour ô parfum délétère,
D'un coup, sans le vouloir, l'illusion profanée
Entoile le parvis d'un songe imaginé,
Leurrant le plus hâtif et solennel péché,
Au temple d’un bonheur où l'on s'était couchés.
Il reste dans mon cœur un plaisir suranné,
Repris à reculons par ces vers déclinés
Et cent fois…Je suis mort…Comme finit l’été.

Sentir la diffusion de ce tissu teinté,
Provoque le reflux d'émotions palpitantes :
Les mêmes qu'une fée, lors d’une nuit ardente,
Essaima par ses mots, par l’éclat de ses yeux.
Et la foudre est tombée en embrasant les cieux,
N'épargnant que la carte empreinte de ta bouche,
Sur une émanation qui me grise et me touche.


(acrostiche... et en plus... d’autres secrets...)<br />
accompagné musicalement par Pergolesi Confiteor tibia Domine


Ecrit par Maninred
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