Flamenco

La nuit s'est répandue sur la campagne aride,
Le feu jaillit du fond de l'âme des gitans,
La guitare a bondi, ses accords véhéments
Déchirent le ciel fou d'une langueur rapide.

Le chant âpre où s'étire la plainte des âges
A séduit le silence, envoûté les chemins,
Transpercé de soleil la torpeur des matins,
Pris d'assaut la poussière au vol de ses voyages.

Les mains sont d'ombre pourpre et la danse est de braise,
La parole est silex au souffle inachevé,
Le regard est un cri, la lèvre un fruit croqué,
Le sommeil un rivage où la fuite s'apaise ...






C'est en mettant le nez dans mes "vieilles malles" que j'ai pêché ce poème écrit en juin 2006, à une époque où je prisais fort les alexandrins et les textes brefs.


Ecrit par Ombrefeuille
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